Le matin demeure griffé d’un cri.
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L’érosion de mon corps au réveil
Se prolonge dans une tasse de café.
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L’effroi des images dans ma tête
Donne à mon breuvage un goût de cadavre
Dégluti en poignées d’aiguilles.
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Je me traîne
Dans un pantalon kaki et des bottes usées.
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Je refoule mon délire d’aimer
Et son imminente destruction.
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Le ciel illumine la neige,
Les crevasses glacées.
Je fantasme un éclat de rire,
Cristallise sa chaleur.